Politique

Le procès contre quinze gardes civils pour des tortures à l'encontre des Leskakar Igor Portu et Mattin Sarasola a repris hier au tribunal de Donostia.

Premier à témoigner, le maire d'Aramaio (Araba), Asier Aguirre, a décrit la zone où auraient été emmenés les deux membres présumés d'ETA pour y être tabassés. Sa description des lieux correspondait à celle faite par les deux Navarrais. Il a en outre raconté comment cette zone avait été «bouclée» par la garde civile pendant deux ou trois heures le jour de l'arrestation.

Ensuite, ont témoigné les médecins ayant examiné Portu et Sarasola après leur arrestation. Ceux-ci ont fait état de nombreuses lésions incompatibles avec la version officielle (une arrestation violente).

Par ailleurs, la plupart des treize jeunes incarcérés à la suite de la vague d'arrestations de la semaine dernière, ont dénoncé des coups, tentatives d'asphyxie et autres mauvais traitements. L'un d'entre eux a même dû partir aux urgences après avoir été frappé aux testicules alors qu'il souffre d'une infection urinaire. De nombreux rassemblements de protestation ont eu lieu hier en Pays Basque Sud pour protester contre la dernière opération.

(Source : LE JOURNAL DU PAYS BASQUE - Jeudi 28 octobre)